Bon comme je suis un grand malade, et que je n'arrive pas à trouver un travail, j'ai décidé de m'occuper en traduisant intégralement l'interview fleuve de GMane par Dave Luxe sortie sur son site Drive Slow Homie (parmis plein d'autres trucs cools). Je ne sais pas trop à quel point ça se fait ou pas de faire ça donc d'une part je vous enjoint si vous parlez Anglais à aller directement lire l'interview en version originale, déjà parce que c'est mieux, ensuite parce que c'est quand même Dave Luxe qui s'est fait suer à la faire, pas moi; et d'autre part je suis prêt à la retirer si ça venait à poser problème à qui de droit.
Ca parle pas mal de l'Alabama, du parcours du bonhomme, mais aussi et surtout de l'état actuel du game aux Etats Unis et du manque flagrant de conscience politique parmi les rappeurs. C'est long, c'est intéressant, ça nous apprend plein de choses, bref même si votre intérêt pour l'artiste est limité c'est une super interview et il serait dommage de passer à coté.
Let's go.
Dave : Yo
mec. Alors, d'abord laisse nous te présenter un peu. Qui est tu et d'où vient
tu?
GMane : On
m'appelle OG GMane. J'ai débuté dans les années 90 avec le groupe Slave Kamp,
qui a aidé à ouvrir la voix pour le rap de l'Alabama. Je viens de Quad
City/Flo-Town. C'est à Florence dans l'Alabama. C'est la ville natale du père
fondateur du Blues, WC Handy. C'est aussi de là que viens le son de Muscle
Shoals (les Quad Cities sont Florence, Muscle Shoals Sheffield & Tuscumba)
D : En quoi
consiste un jour dans la vie de GMane? Tu as un travail ou des hobbies ? Ta
musique te permet de gagner ta vie?
G : Me lever, prier, faire de l'argent ! Si je ne suis pas en train
d'enregistrer ou si je ne suis pas sur la route généralement je ne fais
qu'écrire et fumer. Je suis tout le temps sur internet, à faire de la promo et
des connections. J'ai probablement fait tous les tafs que tu peux imaginer mais
je préfère faire mon propre truc, être mon propre patron. Je vis plutôt bien grâce
au rap mais j'ai quelques business LEGAUX parce que le rap jeu est bieeeen plus
lent qu'à l'époque où j'ai commencé. Mes seuls hobbies sont lire des bouquins
et regarder des films je dirais. Mais ce que je préfère c'est m'éclater avec ma
fille.
D : A quoi
ressemble la scène rap ces temps-ci à Huntsville et dans l'Alabama ? Qui est ce
que tu soutiens ?
G : Pour
moi, Huntsville est un gros pôle underground en ce moment. Ce que je veux dire,
c'est que tout le monde met la main à la pâte pour la ville, personne ne
déconne vraiment à essayer de se trouver un contrat parce qu’on à pas besoin
des majors pour faire de l'argent... on fait de la bonne musique et on gère
sérieusement le business. Huntsville est une ville axée sur la technologie,
alors avec la musique qui est devenue ENTIEREMENT digitale maintenant, je pense
qu'il y a une nouvelle approche de l'industrie pas uniquement des artistes
d'Huntsville mais de tous les artistes de l'Alabama tout simplement. Il y a une
mentalité communautaire à un point pas possible ici. On sait s'adapter à notre
époque mais on reste fidèle à ce qu'on est, ce qu'on fait.
J'SUIS DOWN
AVEC TOUT LE MONDE !!! Comme j'te l'ai dit, je suis dans le coin depuis le
début des 90s alors on a fait des trucs avec certains des premiers groupes et
artistes de l'Alabama comme ROA & Red Light District, Rawlo B, Public
Domain, Po Boi et TamTam... The Superking, Secret
circle.... awww mec, Deuce Komrads, 6Tre, CNile ! Et bien sur l'ancien Last Mr Bigg et
Birmingham J. On était tellement ! Maintenantje vois des mecs comme MP the
Wizard prendre du poid, G-Side, les Block Beattaz, Jackie CHain, King David,
Artillery South, KD... Mon frérot Bentley... J'connais presque tous ces mecs
d'une façon ou d'une autre. Comme on dit, y'a jamais que 6 degrès de séparation
entre deux personnes.
D : Certains
mecs d'Huntsville et de l'Alabama comme Yelawolf ou G-Side commencent à
recevoir beaucoup d'attention en ce moment. Ça met un peu en lumière la scène
locale ou ça n'a rien changé?
G : En fait,
les majors ont toujours eu un œil vers ici parce qu'ils connaissent l'histoire
musicale de l'Alabama. Ils se rappellent de toutes ces pépites bien cachées que
ce soit dans le R&B, la country le gospel ou le blues. Maintenant ils
voient notre scène rap s'épanouir et ils ne comprennent pas comment on arrive à
faire ça sans eux.
Donc les
majors n'ont pas vraiment d'impact sur nous mais je pense que les gens d'ici
qui voient Yela devenir célèbre ou Jackie Chain tourner à mort sur MTV ou 6Tre
sur 106 sont poussés à muscler leur jeu pour faire briller l'Alabama à la face
du monde sans se faire saigner à blanc par les majors.
D : Les mecs
du coin ont des dates dans d'autres états ? Ou même à l'étranger? Comment le
reste du monde voit tout ce truc de l'Alabama ?
G : Ouais carrément, mais il en faut plus ! Je félicite G-Side pour
avoir défriché le terrain pour ces concerts à l'étranger, je parle de plusieurs
semaines à la fois, seulement en se donnant sur internet !
Pour ce qui est des gens qui ne sont pas du coin, ils ont l'air
d'adorer ce qu'on fait parce qu'ils téléchargent tout ce qui est gratuit et ils
n'hésitent pas à faire chauffer le paypal quand c'est le moment de payer. Ils
nous réclament pour leurs soirées, les DJs veulent qu'on leur envoi de la
musique. Et je pense que c'est parce qu'on fait quelque chose de complétement
différent de ce qui est populaire à la radio ou sur les chaines musicales.
D : Parle-nous
un peu de ta carrière. De quels projets est tu le plus fier ? A quoi on peut
s'attendre prochainement ? Avec qui aimerais-tu bosser?
Comme je te
l'ai dit, j'ai commencé avec le groupe le plus politiquement incorrect de
l'Alabama Slave Camp qui était un genre de Public Ennemy version sudiste, vers
94, 95. On a taffé dur et fait de gros trucs en Alabama, Tennessee, Missippi et
au Kentucky. Après ça j'ai fait mon truc en solo avec SODC Records qui
distribuait avec Select O Hits et je me suis plutôt bien débrouillé. Vers 2003
j'ai lancé Alabama Hustle, je ne faisais que lâcher des mixtapes et voyager
beaucoup, me faire des relations. J'ai GRAVE développé mon truc au Texas
(dédicace Swisha House DJ Big Redd à H-Town). J'ai commencé à faire des trucs
par çi par là avec les Block Beattaz ensuite j'ai connecté avec DJ Burn One à
Atlanta vers 2007. On a lâché "Smoke Some Kill" en 2008 et j'y ai pas
trop repensé.
Mec, j'aime
tout ce que j'ai fait, je vais pas te mentir si j’aime pas ça part à la poubelle.
J'essaye de pas faire la même chose tout le temps alors je suis juste fière que
les gens apprécient ce que je fais et le fait qu'ils attendent fébrilement ce
que je vais faire ensuite.
C'est mon
kiff !
La suite
c'est un street album avec Bentley & SLASH qui s'appelera "Crime
Potnaz". Ce sera comme le Fugees Score album, un film musical. Je vais
probablement aussi sorti la quatrième partie de la série ALABAMA HU$TLAZ avant
la fin de l'année. Peut être qu'on peut faire un autre Late Nite Ridin Musik
pour Thanksgiving (tu vois ce que je veux dire lol). Dès que nos emplois du
temps à Burn One et à moi sont compatibles on fera un autre projet complet
(comme "Sunday on da Porch") avec toute sa prod "Above the
Law". Et je ferais des featurings avec n'importe qui hum, donc si tu lis
ça et que tu veux un couplet ou un refrain, on a qu'à s'y mettre.
Je veux
bosser avec beaucoup de gens, juste comme ça, je veux des prods de DJ Quik. Je
veux faire des trucs avec Big KRIT, Bun B, E 4O, Zro... 8Ball & MJGn Killer
Mike. J'ai encore jamais fait un son avec Last Mr Bigg. Et je veux bédave avec
Curren$y, qu'on fasse de la musique ensemble ou pas, j'ai l'impression que
c'est le même genre de fumeur que moi.
D : Je suis sûr
que pas mal de gens t'ont déjà dit que tu sonnais un peu comme une sorte de
Nate Dogg du sud. En tant que musicien, quelles sont tes plus grandes
influences?
G : Ouais,
j'entends ça tout le temps, lol. Et bien mon père jouait de la guitare et du
piano sans partition et il était DJ en club et en radio, alors c'est lui qui
m'a amené au monde de la musique avant même que je sache parler ou marcher.
Ensuite il y a, genre, 40 Water, je suis du style "B.R, Before Rap",
donc des trucs comme Parliament, Cameo et Prince... Michael
Jackson, Alexander Oneal, the Time... Eath Wind & Fire... tout un tas de
trucs. Le premier
album que j'ai possédé c'était Musical Youth (ces gamins qui chantaient
"Pass the Dutchie"). D'un autre coté j'ai écouté des trucs comme
KISS, les Stones, Journey. Thomas Dobly, Men at Work,
Pink Floyd, ce genre de trucs. Après quand Run DMC et LL sont arrivés j'ai lachés tous les autres styles
de musique, lol. Mon kiff c'était Kane, Kool G Rap, Slick Rick, Public Enemy,
NWA, Ice T, 2 Live Crew, Too Short, les Geto Boys, Spice 1, toute la période
82-92 mec ! Mais ma plus grande influence c'était probablement Pete Key &
Cowboy deux des négros les plus vrais qu'on ait jamais connu, avec leur groupe
The Unique Boys à la fin des 80s. Ils venaient de chez moi et ont déchiré tous
les concours de talents et se sont produit à la patinoire. On est toujours
potes encore aujourd'hui.
D :
Maintenant quels sont tes objectifs dans ce rap jeu? Tu serais intéressé par le
fait de te faire signer ou tu préfères rester indépendant?
G : Je veux juste continuer à sortir de la musique de qualité tant que
le Seigneur me le permet... Me faire de l'argent et prendre soin de ma famille,
et voire mes partenaires prendre de l'importance et prospérer.
Si je peux gérer un deal ou je suis signé et payé mais avec
lequel je peux rester indépendant et faire ce que je veux, pourquoi pas?
D : Tu joues
d'un instrument ou tu à déjà travaillé avec des musiciens instrumentaux ? Et
comment les gens extérieurs au rap réagissent à ta musique ?
G : Je
m'amuse au piano, mais rien de sérieux, lol. Je me démerde bien à la batterie
par contre. J'avais quelques guitares basses et des claviers sur quelques
chansons, j'ai aussi fait des concerts avec quelques groupes instrumentaux.
La réaction
du public à toujours été excellente et c'est une bénédiction pour moi. L'amour
l'emporte toujours sur la haine de toute façon. Surtout que je n'ai jamais
essayé de faire ce qui marche. J'avais l'habitude d'aller à ces showcases de
songwriters juste pour m'inspirer et écrire un peu de country et de R&B et
tous ces écrivains sérieux venaient me voir pour se renseigner sur le rap. Ils
suivent ce que je fais et ça me souffle complétement.
D : Ah ouais
pas mal ! Alors a quoi on doit s'attendre dans un futur proche de ta part ? Ou est-ce
que tu seras dans les prochains mois/années?
G: Attends
toi juste à plus de bonne musique et à moi aidant quelques mecs à sortir leurs
trucs. J'essaye de préparer mes premiers voyages à NY et en Californie bientôt
et mettre ça à profit. Si Dieu le veut je vais vraiment utiliser mes passeports
à bon escient avant la fin de l'année. Et fumer de la bonne merde en même
temps. J'suis comme les JETS, Just Enjoying This Shit !
D : Ok,
maintenant, une des raisons pour lesquelles ta musique ma touchée, c'est que
contrairement à 99% des rappeurs modern tu essayes toujours d'attaquer des
thématiques politiques et sociales. Est-ce que tu penses que le rap et le
hip-hop peuvent toujours servir à éduquer les masses? Quel message voudrais-tu
transmettre?
G : Je pense
que c'est toujours le cas, c'est juste qu'on ne nous force pas à l'entendre
comme tout le reste. Il y a toujours des artistes qui essayent de donner au
gens cette nourriture de l'esprit. Par exemple, Killer Mike viens juste de
sortir un EXCELLENT album ! On doit juste trouver l'équilibre dans notre art et
arrêter de tout faire sonner comme un seul et même disque. Tout le monde est en
mode teuf en ce moment, à s'éclater, mais tout le monde ne s'éclate pas, il ya
des gens qui souffrent pas seulement à cause de mauvaises situation
financières, mais par manque d'éducation et d'opportunités. Bien sûr, on a
inventé cette musique pour faire remuer des culs mais on a aussi de la musique
qui transmet de la sagesse. Sans des groupes comme Public Enemy et BDP, j'en
aurais rien eu à faire de la conscience Noire, en tout cas pas plus que ce qu’ils
nous enseignent à l'école. Mais je pouvais aussi mettre du Shy D et avoir une
meuf en train de danser sur moi avec des gros médaillons en forme d'Afrique et
tout, lol ! On doit juste retrouver cet équilibre. Maintenant les gens font
comme si c'était craignos d'écouter Jeezy et ensuite de recevoir le message
d'un Talib Kweli.
En ce qui me concerne, je sais pas si j'ai vraiment un
message en soi, je partage juste ce que les leçons de la vie, les miennes,
celles de personnes proche de moi, mais peu importe la situation ou les
circonstances, j'espère que je peux éclairer les problèmes qu'une personne
traverse et les aider à choisir leur voie.
D : Alors
qu'est-ce que tu penses de la majorité de ces rappeurs (connus et inconnus) qui
ne parlent que de trucs matérialistes ? Y a-t-il toujours une place pour les
problèmes important dans le rap d’aujourd’hui, particulièrement dans le Sud ?
(je ne parle pas de l'industrie, évidement ce n'est pas dans leur intérêt
d'éduquer les gens)
G : Tout ça repose sur nous ! Si on veut voir les
choses changer, il faut qu'on réclame ce changement. Beaucoup de rappeurs sont
cultivés mais ont rendent leur truc stupide pour rentrer dans le moule, comme
si être intelligent était synonyme de lavette. Ouais, on ne demande pas à nos
artistes d'éduquer les gens. On ne leur demande pas de s'investir dans leur
communauté. On ne leur demande pas d'en avoir quelque chose à foutre de quoi
que ce soit à part leur prochain tube. Comprends moi bien, je n'ai rien contre
les paroles matérialistes, c'est ce que les MCs font depuis le début,
fanfaronner à propos de leur DJ, parler d'eux et d'à quel point ils étaient
cools et de tous les trucs (fringues, bijoux, voitures, etc) qu'ils
possédaient. Mais les mêmes MC allaient aussi parler des problèmes de leur
communauté. NWA et les Geto Boys étaient deux des groupes les plus gangsta de
tous les temps, mais ils étaient politisés. A Tribe Called Quest parlaient
beaucoup de cul mais (en tant que membres de la Zulu Nation) étaient
aussi très conscients. Je dis ça pour dire... Où est le Chuck D de 19 ans? Où
est le 2pac de 19 ans? Où est le X-Clan de 19 ans ? On doit faire savoir
à cette jeune génération qu'il n'y a rien de mal à s'éduquer ou à porter les
gens plus haut. Y'a rien de craignos dans tout ça !
D : Je me
rappelle de Bun B qui soutenais Occupy Houston, et au même moment ST2Lettaz (de
G-Side) disait "Je ne vais pas occuper Wall Street je vais occuper ta
rue". Comment une personne noire, qui vient de l'Alabama, un endroit qui
était salement raciste, perçoit ces mouvements de contestation qui se répandent
dans le monde entier, et qui sont (malheureusement, à mon avis) majoritairement
blancs en Europe et aux U.S ?
Peut-on
toujours trouver de la contestation politique dans les communautés noires, dans
un endroit comme celui où tu habites?
Je pense
évidemment à des gens comme Angela Davis, qui vient elle aussi de l'Alabama
(Birmingham), et à récemment été conviée à l'université de Bruxelles pour
recevoir un prix.
G :
Tout ce que je peux dire c'est, TOUT REPOSE SUR NOUS ! On a besoin que plus de
leaders noirs prennent la parole (s’il nous en reste encore).
Ces temps-ci
on dirait qu'il ne reste que Al Sharpton et Farrakhan, après eux, sur qui
pourront compter les noirs? On a besoin d'une direction, d'un soutien, mais ça
doit être la BONNE direction et un effort de toute la communauté. Je parle de
toutes les communautés noires à travers le pays qui doivent être plus
responsables à propos de ce qu'il se passe là où nous vivons. Notre musique
reflétait ce que l'on traversait. Par exemple, dans les années 70 pendant les
manifestions pour la paix, "What's Goin On" de Marvin Gaye était un
hymne... Dans les années 80 Grand Master Flash avait "The Message".
Dans les années 90 quand les émeutes se sont déclenchées c'était "Fight
the Power" de Public Ennemy (et "Fuck da Police de NWA"). Mais
dans les années 2000, pendant l'affaire Sean Bell (ndt : jeune afro américain
tué par des policiers en civils alors qu'il n'était pas armé), les tubes
c'était "We Fly High" de Jim Jones & "Show Me What U
Got" de Jay-z. Je ne dis pas que ce n'était pas de très bon morceaux, mais
ou étaient les chansons qui ouvraient les yeux aux gens? Qui sait, cet
incident aurait pu déclencher un tout nouveau mouvement grâce à la musique.
Même aujourd’hui à la lumière du chômage, des politiques corrompus, du meurtre
incompréhensible de Trayvon Martin (et d'autres), notre musique ne reflète pas
ce qui se passe et nous n'essayons pas d'apporter de solutions. Je pense qu'une
chanson ne peut pas sauver le monde, mais elle peut faire rentrer quelque chose
dans la tête des gens. Tout ce qu'il faut c'est une étincelle mec... Juste
lancer un pavé dans la marre histoire de faire des vagues.
D :
Merci beaucoup d'avoir partagé tes pensées avec nous mec ! On à presque finit,,
alors si tu a quelques chose de plus à nous dire...
G : Je veux te remercier pour l'interview ainsi que
pour ce super projet (Late Nite Ridin Musik 2 défonce). Je veux remercier tous
les fans et les soutiens, vraiment, dites à tous ces promoteurs de faire venir
GMANE dans votre ville !
D : Je suis
sur qu'on va encore lâcher des trucs lourds bien assez tôt. Alors fait gaffe à
toi et roule lentement mon pote !
G : Ouais t'inquiète Dave, hold it down... #Bédave